Valfrance témoigne au Salon des maires
La conférence de La Coopération agricole, mercredi 22 novembre au Salon des maires, a permis de souligner l’expérience intéressante de Valfrance avec la mairie de Senlis (Oise) et de pointer l’importance du relationnel avec les collectivités territoriales.
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« C’est très intéressant de voir à quel point une coopérative peut avoir un impact positif sur son territoire », commente Pascale Loiseleur, maire de Senlis (Oise), après la tenue d’une table ronde de La Coopération agricole (LCA), mercredi 22 novembre, au Salon des maires qui se tenait porte de Versailles, à Paris, sur l’ancrage territorial des coopératives agricoles, et à laquelle elle venait de participer.
Ce commentaire fait suite à la présentation par Laurent Vittoz, directeur de Valfrance, dont le siège est situé à Senlis, des résultats de l’analyse par Vertigo Lab de l’impact de la coopérative sur l’activité économique et l’emploi dans sa région. Ainsi, un emploi à Valfrance soutient neuf emplois dans les Hauts-de-France et en Île-de-France, la coopérative couvrant le sud de l’Oise et la Seine-et-Marne. Et 60 % des achats (hors dépenses agricoles) sont réalisés dans ces deux régions.
« Nous avons fait le choix du dialogue »
Des chiffres qui ont surpris la maire de Senlis car « on ne s’attend pas à ce qu’il y ait autant de richesses directes et indirectes. On connaît plus facilement l’impact de l’industrie, mais on n’imaginait pas que le secteur agricole pouvait avoir aussi autant d’impact. »
Sa réaction est d’autant plus intéressante que ses liens avec Valfrance se sont resserrés ces dernières années avec le changement de site qu’a connu la coopérative. L’histoire a commencé en 2018. Laurent Vittoz venait juste de prendre quelques mois plus tôt, en 2017, la direction de la coopérative. « La mairie nous a annoncé à la mi-2018 qu’elle voulait étendre son écoquartier à la zone où nous étions situés avec nos 6 hectares. Et nous avons alors fait le choix de rentrer dans le dialogue et d’étudier notre relocalisation. »
« Dans une relation de vrai partenariat »
Et quatre ans plus tard, en février 2022, Valfrance a rejoint ses nouveaux locaux plus au nord de Senlis, ainsi que sa nouvelle usine de semences.
« Laurent Vittoz et son président ont été à l’écoute et, finalement, ce fut du gagnant-gagnant. Nous avons accompagné du mieux que possible cette transition et depuis, nous sommes partis dans une relation de vrai partenariat », ajoute Pascale Loiseleur qui reconnaît que « jusque-là, je ne connaissais pas très bien le fonctionnement d’une coopérative et mes prédécesseurs n’étaient pas très proches des entreprises. J’aurais vécu comme un échec de ne pas avoir pu garder Valfrance sur notre territoire. »
Une aide à l’orientation des subventions
L’importance des relations avec les collectivités territoriales a été également soulignée par Benjamin Perdreau, animateur de la table ronde et directeur Compétitivité et Transition écologique de LCA. « Les études d’impact socio-économiques, comme celle de Vertigo Lab, sont des éléments intéressants à porter dans nos messages aux collectivités et auprès des décideurs publics et qui peuvent aider pour l’orientation des subventions. »
Ces études, qui ont pris naissance pour les coopératives agricoles en Nouvelle-Aquitaine, « sont menées également en Occitanie et sont appelées à se déployer au niveau national ».
« Allez vous sourcer sur Préférence coop »
Et pour le président de LCA, Dominique Chargé, présent à ce débat, « il faut aller plus loin dans le travail réalisé avec les collectivités. Les coopératives peuvent répondre à la demande de relocalisation d’une partie de notre alimentation et des chaînes alimentaires, via notamment les PAT ». Il a alors appelé les collectivités « à aller se sourcer sur la plateforme Préférence coop pour avoir recours à une alimentation durable ».
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